ARSIA – comment ses agents gèrent l’épidémie FCO ?

Dossier FCO 3

La fièvre catarrhale ovine (FCO) s’étend comme une trainée de poudre dans les exploitations wallonnes. À l’ARSIA, le téléphone ne cesse de sonner alors que les agriculteurs sont de plus en plus touchés par la maladie, à la fois dans leurs moutons, leurs bovins, voire même leurs chèvres.

Mathilde Guillaume

vaccination

©Pixel-Shot

Face à l’épidémie qui touche notre pays, l’ARSIA se veut être le relais entre les agriculteurs/vétérinaires d’exploitation et l’AFSCA pour les différentes analyses et prélèvements liés à l’épidémie. Quand il y a suspicion de FCO, le vétérinaire d’exploitation effectue une prise de sang, ou, si l’animal est mort, envoie le cadavre pour une autopsie. L’envoi d’échantillons de sang accompagnés d’un formulaire de demande d’analyse de l’ARSIA avec mention «suspicion de FCO» vaut immédiatement comme demande pour que les analyses soient envoyées au laboratoire national de référence Sciensano. Il ne faut donc plus compléter le formulaire de notification obligatoire. 

Recommandations

Dans les conseils utiles à rappeler, si vous utilisez des insecticides sur le dos de vos animaux, n’oubliez pas d’en remettre après chaque pluie. Pour la vaccination, une seule dose est préconisée par les firmes pharmaceutiques mais il est important de souligner qu’ il faut compter 21 jours pour que l’immunité s’établisse. Par exemple, si le vaccin est administré le lundi, et que les culicoïdes porteurs du virus passent le mercredi, les animaux ne seront pas protégés.

Les culicoïdes, responsables de la transmission de la FCO, meurent en dessous de 10°C. On peut donc espérer bientôt en être débarrassé… Si les culicoïdes disparaissent cet automne, ils reviendront à la belle saison, d’où l’importance de vacciner dès le retour des beaux jours en 2025, mais aussi de ne pas se focaliser sur le sérotype 3, car le sérotype 8, dont nous avions réussi à être indemnes, se rapproche dangereusement de notre frontière avec la France et nécessite un vaccin différent. 

Une épidémie qui en cache une autre

Une autre maladie émergente nous arrive aussi de France, elle est actuellement à 800km de la frontière : la MHE (maladie hémorragique épizootique). Elle est aussi transmise via les culicoïdes. Le vaccin sera disponible sous peu : pour l’ARSIA, il ne faut pas prendre de risque et vacciner avant que la maladie arrive à nos portes.

(L’intégralité de l’article sur le travail de l’ARSIA est à retrouver dans le dossier « FCO3 » du Pleinchamp de la semaine prochaine).

En raison d’un souci avec la poste, le Pleinchamp du 29/08 n’a pas pu vous être envoyé. Face à cette situation, la rédaction a fait le choix de s’orienter vers des dossiers plus conséquents pour le numéro suivant mais vous propose, pour vous informer au mieux, de déjà trouver les clés de l’info au travers de résumés informatifs tout au long de la semaine.

L’ensemble de la rédaction s’excuse pour le désagrément occasionné.

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