Ce 9 juin, faisons le choix d’élire l’agriculture
Le regard de Marianne
Le 9 juin nous irons voter. Comme vous le savez tous et toutes, c’est un moment important pour notre démocratie. Tout le monde est en ébullition. Les partis politiques sont concentrés sur la dernière ligne droite de l’affichage électoral, sur la participation des leurs candidats aux débats en radio ou en télévision, ou encore à ajouter quelques lignes supplémentaires à leur programme. Les organisations professionnelles, les syndicats et la société civile ne sont pas en reste et profitent de l’actualité pour diffuser chacun leur memorandum…

La plupart de ces acteurs sont au moins d’accord sur un constat : celui de la complexité du mandat qui vient de s’écouler. Le monde semble bouger de plus en plus vite, nous assistons à une dualisation de notre société, mais aussi et surtout à une succession permanente de crises et changements géopolitiques particulièrement difficiles à gérer.
Notre société européenne se trouve aujourd’hui face à une masse de défis, tout comme le reste du monde. Inégalités sociales toujours plus criantes, climat changeant, incertitudes quant à l’avenir de notre planète ou de notre sécurité alimentaire,… Le monde entier semble confronté aux même considérations.
Concernant l’Europe plus spécifiquement, c’est surtout sa place géopolitique, économique et agricole sur l’échiquier mondial qui se retrouve mise en jeu pour les années à venir. Au travers de cela, c’est aussi toute la préservation de notre démocratie et de nos mode de vie qui se trouve remise en question.
Ces élections européennes seront donc prépondérantes afin de permettre à l’Europe de se construire en tant qu’union, d’être plus résiliente par rapport aux changements et de protéger sa population tout en répondant aux défis sociétaux qui se posent à elle. C’est là toute l’importance pour nous non pas d’avoir moins d’Europe comme certains raccourcis peuvent le laisser entendre. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de plus d’Europe, mais de mieux d’Europe. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu organiser un débat européen à Gembloux, ce jeudi soir, en présence de tous les partis traditionnels qui le souhaitaient. Vous en trouverez les thèmes en page 5 de ce journal.
Au niveau fédéral et régional, les enjeux ne sont pas moindres, loin de là. Une fois l’échéance des élections passée et le cap de la composition d’un gouvernement franchi, il sera temps pour nous, à la FWA, d’assumer plus que jamais notre rôle. Celui de veiller à maintenir la place de l’agriculture familiale wallonne dans les politiques qui seront mises en place par ces gouvernements qui auront été élus, et dont l’une des missions sera de mettre en œuvre les différents engagements pris au cours des derniers mois suite aux manifestations.
D’où l’importance, ce 9 juin, de ne pas faire l’économie de faire entendre notre voix, la voix des agriculteurs, raisonnée, riche de notre travail et de notre expérience, et surtout, plus que jamais durable. Socialement, économiquement et environnementalement.
Et si l’on doit y aller en bottes avec de la boue aux pieds… Nous irons quand même !
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