Céréales : vers une demande d’activation de la réserve de crise européenne?

L’AgroFront demande une réunion d’urgence

L’année 2024 restera tristement célèbre dans les annales céréalières pour les faibles rendements obtenus. Les premières estimations font état d’une baisse de 20 à 30% par rapport à l’an passé. De quoi pousser l’Agrofront à solliciter une réunion d’urgence fédérale pour évoquer les différentes options envisageables, notamment l’activation de la réserve de crise européenne, à l’instar de nos voisins français.

Ronald Pirlot

moisson

Les agriculteurs n’en finissent plus de décompter les incidences de l’incessante pluie tombée en surabondance depuis le début de l’année. La dernière de ces conséquences, et non la moindre, étant des rendements céréaliers en berne. Les premières estimations, glanées auprès d’agriculteurs et de négociants, font état d’une diminution de 20 à 30% en moyenne. Ce qui veut dire que si certaines régions arrivent à limiter les dégâts, ceux-ci sont plus importants dans d’autres! Les poids à l’hectolitre s’en ressentent également fortement. Et comme les perspectives de production sur le marché mondial sont bonnes, il n’est pas question d’un éventuel rattrapage via des prix à la hausse.  

Une situation dont la FWA est parfaitement consciente. A ce titre et afin d’anticiper les futurs mauvais rendements redoutés dans d’autres cultures, telles que les pommes de terre, elle a sollicité, via l’Agrofront, une réunion d’urgence fédérale pour évoquer les différentes options envisageables dont, notamment, l’activation de la réserve de crise européenne. Laquelle, pour rappel, constitue une sorte de bas de laine de 450 millions d’€ par an destiné à aider les secteurs agricoles touchés par «des problèmes spécifiques ayant une incidence sur la viabilité des producteurs agricoles». Une démarche qu’ont déjà initiée nos voisins français, soumis à la même situation.

Par ailleurs, même si elle prend la mesure des difficultés qui se posent pour les négociants qui, confrontés à une perte de volume, voient leurs frais fixes augmentés, la FWA souhaite la mise en place d’un dialogue constructif afin de dégager un accord win-win, et non pas faire supporter cette situation aux seuls agriculteurs.

Enfin, la FWA ne peut que rappeler aux céréaliers concernés par cette forte baisse de rentabilité de ne pas hésiter à prendre des photos et de solliciter la commission agricole de leur commune afin de procéder aux constatations d’usage, en vue d’une éventuelle intervention du fonds des calamités.

Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des avancées dans ce dossier.

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