« Nous vous remercions pour votre patience, votre tolérance et votre compréhension »
Un mot de la rédaction sur les soucis de distribution du Pleinchamp
Cher lecteur, chère lectrice,
Depuis plusieurs semaines, vous êtes très nombreux à nous questionner sur la distribution très fluctuente – ce que nous déplorons autant que vous – de votre Pleinchamp. Nombre d’entre vous s’étonne (dans le meilleur des cas) ou s’étrangle (au pire), de recevoir le journal le vendredi, voire le lundi de la semaine suivante. Une interrogation bien légitime qui confirme, au passage, le très fort attachement que vous portez au journal. Ce dont nous vous remercions sincèrement et chaleureusement.
Ce lien, consolidé depuis de nombreuses années, nous oblige à faire œuvre de transparence envers vous. C’est bien le moins qu’un journal d’information comme le nôtre se doit d’assurer.
Sachez que ces errements de distribution ne nous sont nullement imputables. Nous n’avons absolument rien changé à notre manière de composer et d’imprimer le journal… qui arrive au centre de distribution de Bpost dans les mêmes délais qu’auparavant. Mais c’est ici qu’opère le changement. Vous n’êtes en effet pas sans savoir que l’Etat belge a procédé à une libéralisation du marché de la distribution postale, jusque-là dévolu de manière monopolistique à Bpost. Une libéralisation prévue le 1er janvier 2024… avec le secret espoir qu’aucun candidat ne viendrait concurrencer la Poste belge sur son territoire. Ce qui ne fut pas le cas avec le positionnement d’un acteur privé. L’Etat belge, constatant sa forfaiture, a fait marche arrière sous la pression des syndicats postaux et des grands groupes de presse… et reporter cette libéralisation au 1er juillet. Date à laquelle Bpost a décidé de procéder à une revue de ses tarifs, en n’y allant pas avec le dos d’un timbre, c’est le moins que l’on puisse écrire! Car si ses gros clients s’en sortent sans (trop de) casse, de petits tirages comme le Pleinchamp et d’autres, se voient littéralement braqués. En effet, depuis le 1er juillet, la distribution par exemplaire de journal est passé de 0,128€ à 0,625€, soit près de 5 fois plus cher! Avec un service moindre puisque la distribution, assurée auparavant le jeudi essentiellement, est désormais prévue sur trois jours! Considérant que le Pleinchamp est distribué chaque semaine à plus de 11.500 exemplaires, faites le compte!
Pour s’en dédouaner, Bpost explique qu’elle n’avait plus revu ses tarifs pour les Asbl depuis plus de 50 ans et que la précédente tarification prenait en considération les aides à la presse qui lui parvenaient directement et qui lui sont désormais retirés. En tentant de calmer le jeu en pointant des crédits d’impôt possible… mais récupérables deux ans plus tard!
Soyons de bon compte, Bpost ne semble tout simplement plus intéressée par la gestion des imprimés d’une multitude de petits clients comme le Pleinchamp, lui préférant visiblement la distribution de colis, sans doute plus rentable que sa mission première de service public. Un choix qui, bien évidemment, lui appartient, mais qui vous et nous dessert au final.
Dans ces conditions et au regard de l’explosion des coûts unilatéralement imposée par Bpost, vous comprendrez que nous sommes dans l’obligation de réfléchir sur la meilleure option afin de continuer à vous fournir une information régulière et de qualité sur l’actualité agricole et les combats sectoriels menés par la FWA. Plusieurs cas de figure sont à l’étude, sans tabou ni œillère. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des avancées rapides à cet égard.
En attendant, nous vous remercions pour votre patience, votre tolérance et votre compréhension pour la variabilité qui pourrait survenir dans la distribution du journal dans les prochaines semaines. Sachez qu’il vous est toujours loisible de consulter à tout moment le Pleinchamp dans sa version numérique via www.pleinchamp.be Et soyez assuré(e) que seul votre intérêt a toujours et continuera à nourrir la raison d’être du Pleinchamp.
La rédaction du Pleinchamp
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