FCO-3

Les premières mesures de la ministre Dalcq

Alors qu’un certain plafond dans le nombre de foyers semble avoir été atteint, la Ministre Dalcq et son Cabinet ont communiqué ce week-end une série de mesures relatives à la FCO-3. La FWA et les organisations agricoles ont également été invitées à proposer des pistes de solutions. Voici en quelques paragraphes un résumé de ces mesures.

Thomas Demonty,
Coordinateur Pôle Animal
Conseil, Analyse et Politique (CAP)

vaccination

Dans un communiqué de presse, la ministre Anne-Catherine Dalcq a annoncé une première série d’informations et insiste sur son souhait d’aboutir rapidement à des solutions concrètes pour les éleveurs et éleveuses touchés par les conséquences de cette épidémie.

1. Aides couplées garanties

Le risque de perte de certaines aides couplées liées à des mortalités dans le cheptel avait clairement été identifié par la FWA comme un risque de double peine. Sur demande de la Ministre, la Commission européenne a confirmé que les éleveurs dont les animaux sont morts à cause de la maladie de la langue bleue pourront bénéficier des aides couplées. Attention, cette mesure est assujettie à la fourniture des pièces justificatives adéquates (le cabinet doit encore définir quelles sont lesdites pièces justificatives réclamées). Il semblerait logique de se baser sur les déclarations de mortalité dans Cerise, éventuellement accompagnée d’une attestation du vétérinaire s’exploitation.

Par ailleurs, suite à une demande forte de la FWA, la Région wallonne a demandé l’autorisation à la Commission de pouvoir maintenir les excédents de budgets «soutiens couplés» afin que ceux-ci ne soient plus redirigés vers les éco-régimes, mais restent disponibles pour soutenir l’élevage bovin wallon.

Une deuxième demande consistait également en une hausse du plafond pour le montant maximum octroyable pour le soutien couplé jusqu’à 200€/animal (le montant maximal n’est pas automatiquement le montant octroyé, en fonction des limitations de budgets). Pour ces deux derniers points la réponse de la Commission est attendue courant de cet automne. 

2. Augmentation des avances sur les primes PAC

Autre possibilité octroyée par la Commission européenne, les agriculteurs pourront recevoir jusqu’à 70% de ses paiements directs sous forme d’avances dans le courant du mois de novembre 2024 (contre 50% habituellement). De même, les paiements anticipés dans le cadre du deuxième pilier pourront être augmentés jusqu’à 85% (contre 75% habituellement).

3. Demande d’activation de la réserve de crise européenne.

Issus des budgets de la PAC, cette réserve de crise doit être demandée par les Etats-membres et doit faire l’objet d’un vote à l’unanimité de ces derniers pour être accordée.

Les deux régions ont sollicité le ministre Clarinval, afin que ce dernier puisse demander officiellement l’intervention de cette réserve européenne. Cette demande se base sur les pertes sévères qui affectent tant les éleveurs que les céréaliers cette année. La demande formelle de la Belgique est en cours de préparation au niveau fédéral. La réponse devrait être obtenue avant la fin de l’année.

Enfin, notons que la Ministre Dalcq s’est entourée de toutes les administrations compétentes afin de suivre l’évolution de la maladie et de mesurer ses impacts économiques. En parallèle, le Fonds Sanitaire travaille sur la stratégie à adopter pour faire face à la MHE ainsi qu’au sérotype 8 de la FCO qui vont tous deux remonter de France dans les semaines ou mois à venir.

Zoom FWA :

  • Pour l’avenir, la FWA se positionne en faveur de la vaccination volontaire!

    • Premièrement, nous voulons de que les autorités s’assurent de la disponibilité et de l’efficacité des vaccins. Alors que les autorités recommandent la vaccination contre le sérotype 8, il semble que nous sommes déjà confrontés à de gros problèmes d’approvisionnement.
    • Nous voulons une prise en charge financière partielle, partagée entre le Fonds Sanitaire et les autorités fédérales ou nationales. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Il est temps de se donner les moyens de ses ambitions en termes de santé animale et plus largement dans cet objectif « Une Seule Santé »
    • Nous estimons que les éleveurs s’engageront d’eux même davantage dans un schéma de vaccination et si et seulement si :
      • Les autorités sanitaires et vétérinaires s’accordent sur un protocole vaccinal clair et clairement communiqué.
        • Quels espèces/catégories/âges
        • Quand ?
        • Quel vaccin ?

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