Josy Flaba, 47 ans de foire professionnelle…

Dossier spécial Libramont

Discret mais omniprésent, Josy Flaba arpente depuis de nombreuses années les événements agricoles. Comme fonctionnaire fédéral puis wallon au sein de cellules de communication des départements en charge de l’agriculture pour débuter, comme journaliste depuis sa mise à la retraite. Ayant connu l’époque des chapiteaux sur la foire, jamais il n’aurait imaginé qu’elle atteigne les actuelles proportions.

Ronald Pirlot

Josy

Rien n’arrête Josy dans son exploration de la Foire, pas même la pluie et le vent…

L’œil avisé, la démarche posée, Josy Flaba est l’incarnation de ce slogan mittérandien: «la force tranquille». Cette année encore, il arpente les travées de la foire avec une apparente indolence, mais le regard toutefois vif de celui que l’agriculture ne cesse de passionner.

Une présence à la foire qui remonte à la fin des années 60’s. «Je venais alors comme simple visiteur. Puis j’ai été engagé en 1977 au Ministère fédéral de l’Agriculture, au sein du service d’information. J’écrivais notamment pour la revue «Agri-contact » qui se voulait vulgarisatrice, ainsi qu’à la Revue de l’agriculture à vocation plus scientifique».

En 2002, après avoir occupé plusieurs postes professionnels, il intègre la Direction générale de l’agriculture à la Région wallonne, où il œuvre au service de vulgarisation et subvention. Une manière de boucler la boucle pour Josy qui revient à la communication… après y avoir débuté. «Communiquer était quelque chose qui me motivait. J’ai toujours aimé partager mes connaissances auprès des agriculteurs».  

Une passion qu’il continue à nourrir puisque, retraité depuis 2013, il officie désormais au sein de Wallonie Elevages, dans lequel il écrit régulièrement. Une nouvelle vocation pour celui qui se défend avoir jamais voulu devenir journaliste.

Milard d’Or

Une carrière bien remplie qui l’a amené à être un témoin privilégié de l’évolution de la Foire de Libramont. Laquelle lui a décerné le Milard d’Or pour service rendu. «Je me souviens dans les années 60 où le champ de foire était un vaste espace occupé par une multitude de chapiteaux. Quand il y avait une forte averse, la boue était au rendez-vous» se souvient Josy. Une foire alors exclusivement dévolue aux professionnels du secteur agricole. Puis elle a évolué en s’étendant sur quatre jours, avant de se voir adjoindre Demo-forest tous les deux ans pour être celle qu’elle est aujourd’hui. «Rien ne permettait de s’imaginer qu’elle se développerait à ce point. Le mérite en revient aux organisateurs qui ont progressivement construit les bâtiments en dur, attendant qu’une construction soit amortie pour en débuter une autre. Je me souviens notamment de la construction du LEC dont les travaux ont débuté directement après le départ des exposants».

La Foire a gardé son âme

Des organisateurs dont Josy salue le grand mérite d’avoir réussi à maintenir intacte l’âme de la foire. Ainsi, les chevaux, historiquement à l’origine de la création de la foire, sont toujours là. Mais surtout la taille de l’événement ne lui a pas fait perdre sa convivialité. «En taille, on ne trouve pas d’équivalent à Libramont. Il y avait peut-être le Royal Show en Angleterre, mais qui a aujourd’hui disparu».

Une foire qui, cette année, poursuivait l’objectif de réconcilier grand public et agriculture. «On doit y croire. Le consommateur n’a pas assez conscience des immenses efforts fournis par le secteur pour lui offrir une nourriture exceptionnelle et variée. Une prise de conscience qui doit également percoler chez certains ruraux. Leurs voisins agriculteurs sont là pour les nourrir» conclut Josy, avant de poursuivre, sac à dos en bandoulière, son exploration de la foire…  

Toute l’information agricole directement dans votre boîte aux lettres ?

Abonnez-vous au journal Pleinchamp