Le 4e Marathon de la Propreté
a fait mouche partout en Wallonie
Fin septembre, pas moins de 300 actions de répression et de sensibilisation à la propreté ont eu lieu sur l’ensemble du territoire wallon. Avec un objectif simple : combattre les incivilités environnementales et faire évoluer les comportements. Car chaque canette jetée par terre ou chaque dépôt sauvage est un déchet de trop et que la sensibilisation ne suffit pas toujours.
Florian Mélon
©Rubén Bagüés
300 actions dans 124 communes, 400 avertissements pour 350 amendes, 128 acteurs différents répartis sur les 5 provinces wallonnes : voilà, en chiffres, le bilan de ce 4e Marathon de la Propreté organisé par le Département de la Police et des Contrôles du SPW Environnement et Be WaPP. Un bon bilan selon l’ASBL de propreté publique qui entend, avec ce genre d’action, lutter contre le sentiment d’impunité environnemental en maniant à la fois la carotte et le bâton, comme l’explique Mélanie Dussart, porte-parole de Be WaPP : « Parfois sensibiliser ou éduquer le citoyen ne suffit pas. Appliquer des sanctions est alors aussi important quand on vise des changements de comportement, comme c’est le cas pour la propreté publique. Ce qui est bien, c’est qu’on sent que ça bouge. On a d’ailleurs eu 5 fois plus de participants que lors de la première édition ! »
Mettre l’accent sur la répression
Durant les 5 jours de ce Marathon de la Propreté, des dizaines d’agents constatateurs et de fonctionnaires de police ont été mobilisés dans le but d’intensifier les contrôles et, si besoin, de verbaliser les contrevenants. Au final, ce seront pas moins de 400 avertissements et 350 PV qui ont été dressés à l’encontre de ceux qui commettent ces délits environnementaux. « La répression permet d’agir sur des cibles qui ne sont pas touchées ou ne sont pas réceptives aux actions de sensibilisation. On applique alors le principe du pollueur payeur avec des amendes qui peuvent aller de 200€ à 200 000€ dans les cas les plus graves », nous indique la porte-parole de Be WaPP.
Sensibiliser, éduquer, punir
Si le Marathon de la Propreté met principalement l’action sur la répression, de nombreuses actions de sensibilisation ou d’éducation aux plus jeunes ont aussi eu lieu, que ce soit par la distribution de goodies (poubelle de voiture, cendriers de poche et autres sacs à crotte), des animations dans les classes ou des actions de communication vers le grand public. « L’objectif est d’expliquer l’importance de la propreté environnementale. Avec les goodies, on n’est pas juste dans la leçon, on donne une partie de la solution. Avec les animations, on veut inculquer des valeurs et démystifier la répression auprès des plus jeunes avec des jeux. Tout ça peut paraître basique mais un rappel ne fait jamais de tort à personne », nous explique Mélanie Dussart.
Si l’action « coup de poing » a été un succès d’après l’organisme de propreté publique, l’objectif reste de continuer à mobiliser les communes, à aider les partenaires à améliorer la situation et à sensibiliser le citoyen… « Parce que la propreté publique, ce n’est pas qu’une affaire d’une semaine, c’est un travail qui doit se faire toute l’année ».
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