L’engagement agricole sous toutes ses formes – petit résumé de l’actualité …
L’edito de Benoît Haag
10 octobre, 20h30. Il pleut des cordes, les sols se gorgent d’eau, c’est la gadoue. 40, 50, 60 mm s’accumulent… Au même moment, beaucoup d’entre nous ont allumé leur téléviseur, et là aussi, dans le nouvel épisode de l’émission « Investigation », c’est la gadoue. Coïncidence?
Nous voilà à nouveau enlisés au sens propre comme au sens figuré.

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Non seulement dans la boue de nos terres qui attendent un rayon de soleil – annoncé à l’heure d’écrire ces lignes – mais surtout dans celles des stations d’épuration, qu’en serviteurs confiants des gestionnaires desdites stations, nous avons, des années durant, épandues sur nos champs sans se douter qu’elles pouvaient être contaminées par « des polluants éternels ». La FWA, qui réunissait son comité directeur le lendemain matin, s’est évidemment saisie du dossier « PFAS » qui a interpellé bien des téléspectateurs en ce mercredi 10 octobre, alors que la pluie battait son plein. Si un sentiment « d’arnaque » a pu dominer dans un premier temps, le temps est maintenant venu d’objectiver la problématique et de défendre les agriculteurs potentiellement contaminés.
11 octobre, 9h30. Driiiiiing ! Le téléphone sonne. Un coup de fil attendu : celui de la Ministre Dalcq, qui convoque dans la journée les syndicats agricoles wallons, pour valider et annoncer le projet de soutien public aux éleveurs atteints par la fièvre catarrhale. Au sortir de la réunion de concertation, il régnait un sentiment à la fois de soulagement et d’incertitude. Soulagement d’obtenir, au terme d’un processus de discussion pragmatique et constructif, une bouffée d’oxygène importante pour les exploitations impactées (jusqu’à 15.000€ par exploitation d’ici la fin de l’année). Incertitude car dans bien des élevages, si le pic de l’épidémie est bel et bien passé, les conséquences sur la fertilité, la santé et donc la productivité des troupeaux commencent seulement à être mesurées. Mais comme le dit bien le proverbe, « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».
Merci à la Ministre pour son implication et sa volonté ferme d’aboutir, qui a payé!
13 octobre, 19h30. Soirée électorale. Les résultats des élections tombent, les palabres débutent, la nuit sera longue pour certains candidats fraîchement élus à la recherche de majorités. Parmi eux, des agriculteurs: conseillers, échevins, voire bourgmestres… Tous s’engagent avec force et conviction pour faire vivre leur commune et aider leurs « concitoyens ». Un engagement souvent très chronophage, qui demande beaucoup de sacrifices, mais qui permet aussi de porter la cause agricole dans des instances où on est au quotidien en prise avec le monde rural.
C’est un engagement proche que prennent, souvent dans l’ombre, parfois sous le feu des projecteurs, vos pairs élus à la FWA. Et parfois, comme en politique, il fatigue, il épuise, il est plus complexe que prévu.
Marianne Streel, présidente de la FWA, réélue en 2023 pour son 2e mandat, est absente de la FWA depuis le mois d’août. Son congé pour maladie a été récemment prolongé par son médecin. Elle ne remplira donc plus ses fonctions jusqu’en février 2025 au moins. Nous espérons que durant cette période d’arrêt de ses activités, elle puisse bien se soigner.
Dans l’intervalle, elle est suppléée à la présidence de la FWA par Laurent Gomand, premier vice-président, agriculteur et éleveur en région namuroise. Il est épaulé dans cette tâche par l’ensemble du bureau (conseil d’administration) de la FWA.
15 octobre, 12h30. Clôture de cet édito, la rédaction s’impatiente. Soyez rassurés, les pages qui suivent détaillent tout ce qui vient d’être ici rapidement évoqué, tout comme ce dernier point important à mentionner : le planning de publication des prochaines éditions du Pleinchamp va être adapté jusqu’à la fin de l’année, le temps que le journal puisse se réorganiser pour encore mieux vous informer.
Bonne lecture !

Benoît Haag
Secrétaire général
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