Les anges gardiens du bétail…
Dossier spécial Libramont
Ils s’appellent Pauline, Emile, Adam, Hugo… Au total, ils sont 20 bouviers sous pavillon de l’Agence wallonne des éleveurs à prendre soin des animaux de démonstration, s’occupant de leur bien-être tout au long des quatre jours. Des travailleurs de l’ombre qu’il convenait de mettre en lumière…
Ronald Pirlot

Emile, Adam et Pauline s’assurent de la traite
Tandis que les visiteurs déambulent dans les travées de l’Allée de l’élevage, trois jeunes s’affairent derrière les quelques championnes Holstein, Montbéliardes et Jersey qui, en raison de leur couronnement, jouent les prolongations. C’est qu’il faut les traire deux fois par jour. Une tâche dévolue à Pauline, Emile et Adam. Tous trois sont étudiants à l’EPASC (ex-Saint-Quentin) de Ciney. « Nous avons été contactés par l’AWé (Association wallonne des éleveurs) via l’école. Comme les bovins m’intéressent fortement…» explique Pauline, qui se définit comme une bouvière heureuse. «C’est agréable, on voit des gens».
Une traite effectuée avec l’aide d’une petite trayeuse mobile individuelle. Le lait, une fois récolté, est ensuite porté, via une cruche, dans un tank, par Emile et Adam. «Les gens nous regardent avec intérêt, surtout les enfants. Ils nous posent pas mal de questions » confie Emile, qui avoue sa joie de vivre cette expérience qui le mène à participer pleinement à la foire de l’intérieur. Quant aux vaches ? «Elles sont très faciles à traire. Et les propriétaires ne sont jamais bien loin pour nous donner des petits conseils s’il le faut» concluent-ils, conscients du devoir accompli.

Hugo s’est occupé quant à lui des BBB
Hugo et les BBB
A quelques mètres de là, Hugo regarde avec attention les Blancs bleus belges dont il a, avec d’autres, la charge. «Ça fait 3 ans que j’assure cette tâche. J’adore les bêtes. C’est une fierté pour moi de pouvoir m’occuper de bovins d’une telle qualité». Son travail consiste à veiller à ce que ces fleurons de la race Blanc Bleu belge aient de l’eau et de la nourriture à volonté, que leur paillasse soit propre. «Mais aussi qu’elles ne soient pas importunées tout le temps par le public». Des bovins qu’ils chouchoutent jour et nuit. «A tour de rôle, nous passons la nuit ici, à dormir entre les bêtes car il nous faut être attentifs au moindre bruit, tout le temps. C’est pourquoi je me réveille toutes les deux heures. S’il y a un bruit suspect, je peux réagir directement». Des nuits loin d’être calmes. «Ça meugle dans tous les coins. Mais on tient le coup. Nous formons vraiment une très chouette équipe, très soudée».
Une équipe que gère Yves Jouant et Audrey Desart. «Au total, nous recrutons 20 bouviers pour la Foire, parmi des jeunes qui connaissent déjà le métier car cette tâche est assez spécifique. Ils arrivent le jeudi midi et repartent le lundi en soirée» précise Yves Jouan. Quatre jours intenses, où le sommeil n’est guère de la partie. Raison de plus pour rendre hommage à ces nombreuses petites mains qui, chaque jour de foire, effectuent ces tâches qui peuvent paraître presqu’anodines, mais pourtant essentielles au bon déroulé de la Foire.
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