Orage du 12 mai: le verdict des commissions de constatation des dégâts à Chaumont et Walhain

Province du Brabant wallon

Le dimanche 12 mai dernier, les cieux ont déversé tout leur courroux sur plusieurs communes du Brabant wallon, inondant et abîmant au passage les habitations mais aussi les semis fraîchement effectués durant la fenêtre de beau temps, parfois le jour-même encore. Les commissions de dégâts se sont réunies dans les communes concernées.  

Anne-Laure Michiels

À Walhain

Commune la plus durement touchée par ces orages extrêmement localisés, Walhain a réuni sa commission de constat des dégâts agricoles le 24 mai dernier. « Nous avons été voir les zones inondées et sinistrées sur place. Les parcelles totalement inondées ont été déclarées perdues. Celles-ci tomberont plutôt dans l’indemnisation publique » commence Jean-Pierre Van Puymbrouck, agriculteur de la commune. Et de poursuivre : « pour le reste, nous observerons les répercutions au moment de la récolte. On estime les dégâts entre 20 et 30%. Le premier constat a été tiré et le deuxième le sera avec les bons de livraison des récoltes. Les dégâts sont principalement observés en betteraves et chicorées. Je pense qu’on a été voir entre 50 et 60 parcelles touchées, avec des zones inondées allant de 50 ares à 3-4 hectares. »

À Chaumont

« Les principales cultures touchées sur Chaumont, ce sont les chicorées et les légumes. Un peu de betteraves aussi. C’est ceux qu’on a retenu durant la réunion de la Commission de constats des dégâts aux cultures (ndlr : le 11 juin dernier). Mais heureusement, on n’a pas eu de vent du nord après l’orage et il n’y a pas eu de croûte qui s’est formée, ce qui a permis aux cultures de se relever tant bien que mal » débute Philippe Janssens, agriculteur de la commune.

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Plusieurs cas de figure en cas d’inondations

Dans le cas d’inondations, il existe deux possibilités : « les indemnisations pour cause de dommages subis par un évènement exceptionnel pouvant être reconnu comme calamité tombent soit sous le sceau de la calamité agricole soit sous le sceau d’une calamité publique » explique Philippe Nihoul, du Service extérieur de Wavre du Service Public de Wallonie (SPW). « Dans le cas d’une calamité agricole, les dommages constatés affectent que l’agriculture, comme son nom peut l’indiquer. Soit les cultures, principalement. Dans le cas de la calamité publique, comme elle fût rapportée par les communes dans ce cas précis, l’évènement exceptionnel touche à la fois les biens agricoles mais aussi les biens tels que les maisons, les voitures, etc. À cette calamité publique peuvent être inclus les dommages agricoles. Cependant, pour le même évènement, les calamités publiques et agricoles ne peuvent pas se surimposer » détaille monsieur Nihoul. « Dans le cas précis qui nous concerne, les constats ont porté sur les zones affectées de culture, touchées par inondation de débordement et de ruissellement. Les surfaces inondées ont été évaluées. Les dommages concernent principalement les semis qui avaient été effectués durant la fenêtre de beau temps précédant l’évènement exceptionnel, parfois même le jour-même » poursuit-il. Enfin, « nous avons fait les constats nécessaires pour les parties inondées. L’agriculteur concerné, s’il est au forfait, pourra déduire ses pertes de rendement au niveau fiscal dès les 20% de perte atteints. Ce qui est important pour les agriculteurs ayant fait appel aux Commissions de constat de dégâts, c’est de bien introduire le formulaire avec les pièces justificatives nécessaires une fois la calamité reconnue » conclut Philippe Nihoul.

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