Pax Veterinaria
une convention visant à améliorer l’exercice des vétérinaires indépendants chargés de mission
La semaine dernière, les fédérations de la viande, les organisations des vétérinaires et l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) ont signé la « Pax Veterinaria » au cabinet du Ministre fédéral de l’Agriculture, David Clarinval. Une convention qui vise notamment à mieux rémunérer les vétérinaires indépendants chargés de mission pour l’AFSCA, dans le but d’assurer l’expertise et donc le fonctionnement des abattoirs belges.
Cette convention cible une série de points en particulier, parmi lesquels : la révision des honoraires et indemnisations, la continuité de l’expertise, la révision et l’optimisation de l’expertise ainsi que la stimulation de l’entrée en service de nouveaux vétérinaires.
Honoraires et indemnisations
Cette convention revoit à la hausse progressive les honoraires des vétérinaires et ce, jusqu’au 31 décembre 2028, date de fin de la convention afin de « refléter les coûts réels de l’expertise » affirme le Cabinet Clarinval. Ainsi, la rémunération des vétérinaires augmentera progressivement de 17€, ajoutez à cela l’indexation annuelle, pour passer de 58€ actuellement à 75€ d’ici décembre 2028. Les trajets des vétérinaires seront également davantage indemnisés. De même, une attention accrue sera portée sur le bien-être des praticiens pour « une amélioration globale des conditions d’exercice » soutient le cabinet du Ministre de l’Agriculture.
Stimuler l’entrée en service
Également au centre de cette Pax Veterinaria se trouvera un plan d’action qui visera à encourager de nouveaux vétérinaires indépendants à s’engager comme chargés de mission. Ceci dans le but de revoir à la hausse le nombre d’experts vétérinaires disponibles pour des missions commandées par l’AFSCA.
Une incidence pour éleveurs et abattoirs ?
Un des points de cette convention prévoit une révision et optimisation de l’expertise « pour améliorer les directives d’expertise, basé sur les contributions des parties prenantes » annonce le cabinet Clarinval. Qu’est-ce que cela signifie pour les acteurs de l’élevage ? Cette partie semble encore extrêmement vague alors qu’elle risque d’avoir des répercussions particulièrement sérieuses pour les petites structures d’abattage bénéficiant de l’expertise contingentée ou pour l’export d’animaux d’élevage. Point sur lequel nous avons attiré l’attention de l’AFSCA.
Zoom FWA :
- Le manque de vétérinaire devient un enjeu crucial pour le secteur de l’élevage. Premièrement pour apporter les soins aux animaux en ferme, mais aussi pour assurer le fonctionnement de la filière d’abattage qui nécessite la présence permanente de vétérinaires Chargés De Mission (CDM).
- Cependant, nous n’accepterons pas que cela se fasse au détriment des agriculteurs via un report des frais supplémentaires sur l’amont de la filière. Nous voulons une construction des prix en marche-avant. Et donc une répercussion de ces hausses d’honoraires sur l’aval de la filière !
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