Région, fédéral, Europe

trois nuances de tribord!

Les scrutins politiques sont comme des bateaux portés par le souffle de l’opinion des urnes, changeant de cap au gré des électeurs. Un coup à gauche, un coup à droite. Que ce soit à la Région, au Fédéral ou à l’Europe, les électeurs ont choisi en 2024 un virage résolument à droite.

Ronald Pirlot

Cet article fait partie d’un dossier spécial sur les élections 2024. Retrouvez en les autres parties ici : https://journalpleinchamp.be/dossier-elections-2024/

Une-élection

Tribord pondéré à la Région

Tribord pondéré à la Région où se dégage nettement une coalition de centre-droit entre le MR et Les Engagés, tous deux grands vainqueurs des élections au détriment du PS (même si ce dernier se maintient à Bruxelles) et, surtout, des Ecologistes. Dès les résultats entérinés, Georges-Louis Bouchez, dont le discours viril et direct a fait mouche auprès de l’électeur, tendait la main au bourgmestre de Namur, Maxime Prévot. Lequel, dès le lendemain matin sur les antennes, l’acceptait sans ambages. Les fiançailles scellées, reste à peaufiner le contrat de mariage. Mais les choses peuvent aller très vite. C’est du moins la volonté des deux partis, conscients des limites que posent une coalition de plusieurs partis, qui plus est dont les tendances sont résolument divergentes.

Tribord marqué au niveau fédéral

Tribord marqué au niveau fédéral où les deux vainqueurs francophones devront composer avec la N-VA, qui a réussi la gageure d’endiguer la vague brune du Vlaams Belang. Avec un « Bart de Winnaar » qui se verrait bien Premier ministre. Avec qui ? Une mariée qui acceptera d’emmener, dans sa dot, la clé du coffre pour ouvrir une réforme constitutionnelle. Autant dire que le MR, qui n’a jamais qualifié ce thème de tabou, s’avère un partenaire de choix. Reste à convaincre d’autres. Autant dire que les pourparlers risques de prendre du temps.

Tribord extrême au niveau européen

Tribord extrême au niveau européen avec la confirmation de la victoire du Rassemblement national en France, de Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni en Italie. Mais aussi des partis à l’extrême de l’échiquier politique en Autriche, aux Pays-Bas… Et même en Allemagne où l’AfD devient le 2e parti, derrière la CDU d’Ursula von der Leyen et devant le SPD du Chancelier Olaf Scholz. Une menace face à laquelle le PPE (Parti populaire européen) n’aura d’autres choix que de s’allier à ses partenaires traditionnels, les libéraux de Renew (en sévère perte de vitesse) et les socialistes du S&D. Notons que le scrutin européen a également enregistré une large défaite des Verts. On devrait y voir un peu plus clair à l’issue d’un repas des 27 chefs d’états, le 17 juin, en Suisse.

Que ce soit à la Région, au Fédéral ou à l’Europe, l’électeur a parlé. Le cap est tracé… même si, quel que soit la route prise, le désir des citoyens reste à chaque fois le même: doubler le Cap… de Bonne Espérance.

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