« Repartir d’un bon pied… »
L’edito de Benoît Haag
Fraîchement désigné Secrétaire général de la FWA par son Comité directeur, j’ai encore la naïveté du petit nouveau qui vient d’arriver. Je peux donc encore me permettre de décrire ce que j’observe avec un regard « externe », mais tous les jours un peu plus « interne » …
©Leka_Sergeeva – Adobe Stock
Le monde est compliqué. L’année est compliquée. La saison est compliquée. L’agriculture est compliquée. Le syndicalisme est compliqué. La politique est compliquée. La FWA est compliquée. Fédérer est compliqué.
Cependant, ensemble, au quotidien, nous devons dépasser toute cette complexité et trouver des solutions concrètes pour avancer.
L’année 2024 n’incite pas à l’optimisme sur le plan agricole : les élevages sont (très) impactés par la fièvre catarrhale, les cultures sont (très) impactées par la mauvaise météo et les prix de vente à la baisse …
La trésorerie de beaucoup d’exploitations se tend, et de plus en plus de cris d’alerte sont entendus dans nos campagnes. Tous les jours, ils retentissent intensément.
Pendant ce temps, de nouveaux décideurs politiques prêtent serment, à différents étages de notre lasagne institutionnelle. Ils sont essentiels à la mise en œuvre de solutions pragmatiques pour que l’agriculture dispose d’un cadre réglementaire ambitieux mais réalisable.
La météo pluvieuse de la fin de l’été vient encore par exemple d’illustrer, difficultés d’épandage et de semis de couverts à l’appui, les restrictions excessives de « l’agriculture de dates ».
Du nouveau Commissaire européen à l’Agriculture, notre voisin luxembourgeois Christophe Hansen, à Anne-Catherine Dalcq, agricultrice brabançonne devenue ministre, en passant par l’éleveur Benoît Cassart devenu député et bien d’autres encore, je constate que de nouveaux responsables politiques sont dotés d’une proximité culturelle, voire sectorielle, qui augure, soyons optimistes, une bonne écoute et une collaboration intense pour répondre aux nombreuses attentes du monde agricole.
Depuis ma récente incursion à Gembloux, j’ai déjà eu la chance d’aller discuter de nombreuses questions de fond avec plusieurs d’entre eux, au moment où ils s’installent et définissent leurs grandes orientations pour les années à venir. Ce travail de fond, mené au quotidien par les élus et employés de la FWA, souvent dans l’ombre mais de manière efficace, permet d’avancer de façon concertée, de créer des relais, d’être non seulement entendu mais aussi écouté …
Tous les jours, je m’immisce plus intensément dans le travail passionné et minutieux des équipes, mandataires et partenaires de la FWA qui, telle une fourmilière, grouillent tous azimuts pour trouver des solutions qui répondent aux attentes de la profession. Ils assurent aussi une veille bien utile des changements réglementaires latents en participant à de nombreux organes de concertation.
Merci à tous ceux qui y contribuent, et en particulier à tous mes collègues au sein de la FWA, dans lesquels j’ai foi (…). Au quotidien, dans les méandres des salles de réunions, cabinets et administrations, ils œuvrent pour faire le lien entre de complexes instances et processus décisionnels, et la réalité de terrain qu’ils connaissent bien.
La FWA a récemment connu de grandes difficultés internes. L’année 2023 a été marquée par des pertes financières et des soucis de fonctionnement importants. 2024 est une année de transition et de réorganisation.
Les structures mal en point sont en cure d’assainissement. Un Directeur Ad Interim a été engagé au début de l’année, et son travail va bon train. Je suis désormais à ses côtés pour progressivement prendre le relais, et repartir d’un bon pied pour le futur.
Et puis, comme le dit le dicton, « après la pluie vient le beau temps » !
Chaque situation de crise offre en effet des opportunités de se réinventer, d’être plus « résilient », pour utiliser un terme dans l’air du temps.
La FWA a pris le taureau par les cornes et se réorganise. C’est une belle opportunité de s’adapter et de mieux s’outiller pour le futur.
Une belle occasion également de se recentrer sur son objet social : défendre aujourd’hui le monde agricole et lui offrir un futur serein !
Benoît Haag
Secrétaire général
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