Retour sur la Journée de l’installation !
Une journée Made in GoFerme
Jeudi dernier, dans le cadre du projet GoFerme financé par le Plan de relance de la Wallonie, nous avons eu le plaisir d’organiser notre deuxième Journée de l’installation, événement entièrement orienté pour nos futurs agriculteurs et horticulteurs. Au programme, des thématiques riches et variées: démarches à l’installation et formes juridiques, coopération en agriculture, arrangements familiaux…
Clémence Guillaume & Olivier Devalckeneer

Pour bien s’installer, il faut se donner le temps… et être bien accompagné
Les démarches à l’installation sont nombreuses: entre l’obtention de ses divers numéros (producteurs, TVA…), la sélection de sa forme juridique (personne physique ou société?) ou encore la demande de ses aides à l’installation, le futur exploitant aura beaucoup de choix à opérer.
Etant donné que chaque situation est spécifique et que chaque nouvel agriculteur aura ses propres désidératas, il est primordial d’être accompagné par une équipe d’experts:
– un notaire agricole pour tout ce qui aura trait aux transferts de baux ;
– un expert fiscal pour sa forme juridique ;
– un comptable pour l’exploitation, qui connait cette dernière au mieux…
Vous ne reprendrez l’exploitation qu’une seule fois dans votre vie, autant vous donner les meilleures chances!
Coopérer entre producteurs car l’union fait la force
Se rassembler entre agriculteurs présentent de nombreux avantages, tels que l’efficience du matériel mis en commun, le partage des risques, les gains économiques, la protection de sa vie privée… Les futurs producteurs ont tout intérêt à collaborer entre eux afin de gagner en force et en résilience. Ce partenariat peut prendre différentes formes, de la production primaire (avec par exemple la création d’une CUMA) à la commercialisation (via un groupement de producteurs), en passant par la transformation (création d’une salle de découpe), voire dans la thématique des ressources humaines (le groupement d’employeurs en est un bon exemple). Les formules ne manquent donc pas!
Là encore, il ne faut pas prendre cette coopération à la légère et placer la charrue avant les bœufs: comme pour tout contrat, les agriculteurs doivent discuter au préalable entre eux et assurer un cadre de bonne gouvernance tout au long de ce partenariat, en prévoyant des règles de décision et d’échanges. Pour poser ce climat favorable, il convient de décrire clairement dans une convention les rôles et responsabilités de chacun, ainsi que les processus de prises de décision. De cette manière, le partenariat entre producteurs ne pourra que se montrer fort et durable dans le temps.
Les accords familiaux lors d’une reprise de ferme
Lors de cette Journée de l’installation, nous avons eu le plaisir d’accueillir le Notaire Etienne Beguin qui a abordé la thématique des accords familiaux. Discuter avec sa famille et trouver un terrain d’entente est primordiale, non seulement pour assurer au repreneur l’accès au foncier et la pérennité de l’exploitation agricole en en limitant le coût, mais aussi pour assurer la paix des familles.
Il faudra rester vigilant à plusieurs points lors d’une installation: ne pas s’installer ni trop tôt ni trop tard, accepter de «céder son pouvoir de décision» ou permettre différentes manières de produire…
Plusieurs moyens existent pour une transmission d’exploitation. Des classiques, comme la donation taux 0 ou aux baux de ferme classiques, à des solutions adaptées comme les différentes options d’achat possibles (par exemple l’engagement du repreneur d’acheter à sa fratrie tous les 5 ans 3 hectares à un prix convenu d’un commun accord ou selon le retour d’experts agricoles).
Encore une fois, il n’y a pas de recette miracle: la réussite de ces accords passera par la discussion entre chaque membre de la famille, du cédant au repreneur, en passant par les membres de sa fratrie.
Discuter, la clé de la réussite
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