Un Ministre fort pour notre agriculture familiale

Le regard de Marianne

Ce week-end, l’Europe entière se rendait aux urnes, afin d’élire leurs nouveaux parlementaires qui, à Bruxelles et Strasbourg, défendront la vision de leurs électeurs. Comme annoncé, les nationalistes arrivent en grand nombre au Parlement européen avec notamment Jordan Bardella (Rassemblement National) en France, qui amènera pas moins de 30 députés, qui seront rejoints par l’extrême droite flamande, italienne, hongroise et hollandaise.

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Le PPE (Parti Populaire Européen – conservateur) reste la première force du Parlement. Cette avancée des nationalistes n’amènera sans doute pas de grands bouleversements sans pour autant n’être nullement neutre pour l’avenir de l’Europe. En effet, elle est déjà un signe fort de déconnection de la population avec ses politiques.

En Belgique, les élections s’étendaient aux niveaux fédéral et régional, avec une vague bleue et turquoise sur la Wallonie et le tout à droite et extrême droite en Flandre.

Les listes électorales de nombreux partis comptaient des candidates et candidats représentants les agriculteurs et, malgré que notre secteur représente moins de 2 % de la population wallonne active, ces agriculteurs ont fait des scores plus qu’honorables, et certains parviennent même à se hisser jusqu’à nos hémicycles européens et wallons. En tout cas, élu ou pas, chapeau bas !

Une campagne électorale, ça demande de l’énergie, provoque du stress et notamment celui du retour de l’électeur. Être candidat est courageux et mérite le respect ; et ce, quelles que soient les idées et la vision politique que l’on défend.

Le résultat des urnes nous montre que le citoyen européen exige du changement, le belge n’y dérogeant pas. Moins d’idéologie et plus de réformes concrètes… et sans doute plus proche de la réalité des gens. Car ce sentiment de décisions prises en dehors de la réalité socio-économique de la population et des PME est sans doute l’une des raisons des résultats obtenus ce dimanche. Les prochains gouvernements et parlements ont donc du travail sur la planche et, surtout, l’obligation de ne pas décevoir ! Or, on sait combien dans ce monde socio-économiquement, environnementalement, géopolitiquement bouleversé, tout est compliqué !

La seconde chose que je retiendrai, et non la moindre, c’est que l’agriculture, bien présente dans les débats depuis le début de l’année, au vu du succès de nos candidats agriculteurs et agricultrices ce dimanche, est bien soutenue par nos concitoyens. Capitalisons-le et continuons à communiquer sur notre métier autour de nous, chaque fois que nous en avons l’occasion.

Quant à la FWA, elle est disponible pour les négociateurs et ensuite pour les futurs gouvernements. Elle rappellera notamment que notre agriculture familiale wallonne a besoin d’un ministre de l’Agriculture Wallon fort, qui défende l’ensemble de nos exploitations sans idéologie, dans toute leur diversité. Il devra aussi répondre au besoin d’une alimentation durable, en s’appuyant sur la science agronomique et les 3 piliers de la durabilité (économique, environnemental et social). La FWA continuera également à être disponible de façon constructive, comme nous l’avons toujours fait, pour les groupes parlementaires tant de la majorité que de l’opposition. En tant qu’organisation professionnelle agricole responsable et réaliste, elle défendra toujours l’intérêt de TOUTES nos familles agricoles, avec comme objectif une agriculture rentable, diversifiée, transmissible et qui puisse fournir une alimentation saine et de qualité, et des services environnementaux efficaces. Sans oublier, et c’est primordial, d’amener l’ensemble de nos agriculteurs vers des pratiques toujours plus durables, leur permettant ainsi de faire preuve de résilience, d’adaptation mais aussi d’être acteurs de solutions afin de répondre aux nombreux défis qui se présentent à notre société.

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