Agrivoltaïsme: la prudence de Sioux de la Ministre Dalcq
Échos parlementaires (Wallonie)
La première réunion de la Commission agricole du Parlement wallon a, bien évidemment, été largement trustée par la FCO-3 et ses incidences pour les éleveurs wallons (voir l’entrevue syndicale avec la Ministre Dalcq à ce sujet – en cliquant ici.).
Ronald Pirlot
L’agri prime sur le voltaïsme
Parmi les autres points à l’ordre du jour figurait le sujet de l’agrivoltaïsme, introduit par Freddy Mockel (Ecolo) et Nicolas Janssen (MR). Il a notamment été question des suites à donner au mémorandum «Vers un cadre pour le développement de l’agrivoltaïsme en Wallonie». Lequel n’a pas atteint, selon la Ministre, le consensus visé entre les acteurs agricoles, énergétiques et les associations de protection de la nature.
Et d’ajouter avoir eu son attention particulièrement porté sur le chapitre intitulé «Distinguer les projets les plus vertueux».
«Il y est question d’assurer une production satisfaisante qui assure la rentabilité du projet photovoltaïque, mais surtout que la productivité agricole soit peu affectée, ce qui est central pour la mise en œuvre de ce type de projet. L’agriculture ne peut être le parent pauvre du développement des énergies renouvelables».
Dans ce dossier, la Ministre envisage de marcher sur les pas prudents de son prédécesseur, Willy Borsus, en envisageant toujours la primauté de l’intérêt agricole. «Les terres agricoles doivent servir à la production alimentaire et, dans ce contexte, nous devons appréhender cette problématique de l’agrivoltaïsme avec une prudence de Sioux. (…) En tant que ministre de l’Agriculture, je veillerai particulièrement à éviter toute situation pouvant accroître davantage la pression foncière sur les terres agricoles».
Foyer de PPA dans l’ouest de l’Allemagne
Questionnée par les députés Eddy Fontaine (PS) et François Huberty (Les Engagés) quant à la découverte d’un foyer de Peste Porcines Africaine (PPA) dans l’Ouest de l’Allemagne. Foyer qui fait l’objet d’une attention particulière, à travers notamment une communication avec les responsables allemands. La Ministre a rappelé que le volet sanitaire domestique relevait du Fédéral. La responsabilité de la Région concerne la faune sauvage, et plus particulièrement les sangliers. «Le plus gros risque est l’introduction accidentelle, via des déchets contaminés qui seraient accessibles aux sangliers». En l’absence d’un vaccin, la clé de gestion de la problématique concerne la détection précoce d’individus malades. Une campagne de sensibilisation a été menée auprès des agents du DNF, vers les utilisateurs de la forêt ainsi que le grand public. Le but est de déclarer tout sanglier mort hors cause traumatique ou présentant des troubles nécessitant un abattage sanitaire, afin qu’un échantillon soit prélevé par un vétérinaire agréé pour être testé par Sciensano.
Revalorisation du montant des aides au bio
Enfin, interrogée par la députée Céline Tellier (Ecolo) sur l’aide au secteur bio, la Ministre Dalcq a déclaré qu’était prévu, dans la modification du plan stratégique de la PAC à venir pour 2025, «une revalorisation du montant des aides à l’agriculture biologique. Et ce, en vue de répondre à la crise du secteur et maintenir les surfaces certifiées bios, voire les augmenter. Un budget suffisant sera maintenu au titre de l’intervention bio du plan stratégique en vue d’absorber cette revalorisation financière. Nous continuerons à soutenir la demande en produits bios en poursuivant la sensibilisation et la promotion, notamment via l’APAQ-W». Mais aussi en explorant des débouchés tels que les cantines scolaires.
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